Marsa

Marsa est une commune française située dans le département de l’Aude, en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Marsanoys.

La commune de Marsa se situe en pays de Sault sur le Rébenty, d’une superficie globale de 600 km2, au cœur des Pyrénées audoises. Il est limité au nord par le pays du Razès (Limoux et Chalabre, au sud par le massif de Madrès culminant à 2 469 m; à l’ouest par le massif de Tabe (pic Saint-Barthélemy à 2 348 m) donnant sur la haute vallée d’Ariège (Ax-les-Thermes) et enfin à l’ouest par les Corbières, séparées du plateau par la vallée de l’Aude barrière naturelle entre ces deux entités.

C’est donc une plaine d’altitude (entre 850 et 1 250 m) bien entaillée par la vallée du Rébenty et protégée de tous côtés par des massifs et par la vallée de l’Aude parsemée de gorges. Accessible par des gorges abruptes, il vit en marge depuis des temps immémoriaux. Le pays de Sault exploite depuis toujours les mêmes ressources – forêt omniprésente et élevage-, mais s’ouvre lentement au tourisme. Les bois épais abritent une faune riche et facile à observer : cerfs, sangliers, et sur les hauteurs, marmottes et isards.

On comprend mieux de par sa situation, que ce pays ait servi de tous temps de lieu de refuge pour les Wisigoths, les Cathares, et plus proche de notre histoire, de la résistance (maquis de Picaussel à Belvis) A. Peyrard

Marsa était l’un des villages les plus peuplés de la vallée du Rébenty. Son territoire communal est aussi l’un des plus vastes avec 20 km2. C’est presque une anomalie en moyenne montagne, mais cela s’explique par la fusion de nombreux petits finages périphériques. Au Moyen Âge, le peuplement du bassin de Marsa était éclaté en un grand nombre de petits villages et hameaux, une structure héritée des temps carolingiens. La plupart de ces petites localités se sont maintenues jusqu’au XVe siècle, certaines ayant rang de paroisse comme Boulude. Elles disparurent dans la tourmente du bas Moyen Âge : Coudersi, Touzeil, Castelpor.

Son origine est elle aussi probablement wisigothique. II était situé sur un piton rocheux près du hameau de Taffine dans la commune de Marsa, à mi-chemin entre Joucou et Marsa. On y voit encore quelques pans de mur.

En 994 Bernard Odon, cède à sa femme les châteaux d’Aniort, de Castel Pouron et de Belfort. Il fut le centre d’un riche fief comprenant Marsa, Quirbajou, Altozous (village aujourd’hui disparu) et une partie de la forêt des Fanges.

En 1152, le seigneur était un des membres de la famille d’Aniort (ou de Niort) et prêta serment de fidélité à Raymond de Trencavel comte du Razès. Un demi-siècle plus tard, le seigneur de Castelport lutta avec tout le pays contre Simon de Montfort. Il résista mais fut pris et Castelport devint comme les autres, une forteresse royale. On pense qu’elle fut ensuite détruite par les armées espagnoles.

Après avoir en vain essayé de rentrer en possession de leurs biens ancestraux, les Niort s’établirent à Castelport, mais finirent par quitter le manoir qui y existait, car il était difficile d’accès.

En 1473, les Espagnols réduisent le village en cendres.

La seigneurie, possession des Niort (barons de Castelport), fut unie à celle de Marsa et de Quirbajou. En 1594, on la trouve sous le nom des seigneurs de Plaigne puis, par le mariage d’Anne de Plaigne elle passe au comte de Pibrac près de Toulouse en 1669

 

Lieux incontournables:

Ruines du Castrum de Castelpor au hameau de Taffine

Église Saint-Loup-de-Sens de Marsa église dédiée à Saint Loup, d’une hauteur inhabituelle domine Marsa. Son clocher baroque est du XVIIe siècle (répertorié à l’inventaire des monuments de France), mais la nef est plus ancienne. Elle date du XIIIe siècle, mais une construction est signalée vers le Xe siècle. Elle dépendait de l’abbaye de Joucou, puis du chapitre collégial de Saint-Paul-de-Fenouillet.

Un document des années 1550 nous apprend que les habitants des hameaux environnants, ainsi que ceux de Quirbajou, avaient le droit de venir se réfugier à Marsa en temps de guerre. Aujourd’hui, ce monument pourtant signalé dans le patrimoine de l’architecture romane de l’Aude, nécessiterait une importante restauration. Elle est percée d’ouvertures de tir aménagées sous la toiture. C’était une église fortifiée. À la fin du Moyen Âge, l’église et le pâté‚ de maisons qui l’entoure formaient un ensemble fortifié. Marsa, qui ne comportait pas de véritable château, était donc organisé‚ autour de son église pour résister aux flambées de violence, fréquentes à cette époque.

Pigeonnier XVIIIe siècle
Sentier cathare
Pont sur le Rébenty de type Eiffel

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