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Fontjoncouse

Fontjoncouse est une commune française, située dans le département de l’Aude en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Fontjoncousois.

La commune de Fontjoncouse appartient au pays des Corbières, et plus exactement aux basses Corbières méditerranéennes, l’Aussou prend sa source sur le territoire de la commune. Les altitudes s’y échelonnent entre 69 et 421 mètres, l’agglomération elle-même se situant dans une petite dépression de terrain (220–240 m d’altitude), bordée au nord et à l’est de collines basses, et, au sud, par l’imposant plateau du Devès. D’une manière générale, le territoire de la commune est nettement compartimenté par les multiples collines et plateaux qui la couvrent.

De fait, les fonds de terrain cultivables y sont plutôt rares et les nombreuses bergeries ruinées qui subsistent attestent d’une économie locale jadis largement orientée vers le pastoralisme.

Parmi les plus notables hauteurs de la commune, on notera celles du Devès (321 m), citée plus haut, du Pech de la Selve (324 m), du Pech Fourcan (236 m), du bois de Blazy (371 m), du Pech Barbu (384 m), de Mont Redonnel (353 m), de Mont Redon (368 m), ainsi que celle du Cap Ventoux sur le plateau de Monedières (351 m). Le point culminant de la commune (421 m) se situe au sud de la crête rocheuse de La Cadorqua, au lieu-dit la Vigie, non loin des ruines de l’ermitage Saint-Victor.

Le territoire de la commune affecte approximativement la forme d’un triangle pointant vers le bas. L’angle nord-est du tracé des frontières communales dessine, lui, un angle presque droit, au lieu-dit Borne des trois seigneurs, probable souvenir d’une transaction fixant les limites des terroirs des communautés de Fontjoncouse et de ses voisines Thézan-des-Corbières et Saint-André-de-Roquelongue. Outre celles-ci, les communes frontalières de Fontjoncouse sont Jonquières, Coustouges, Villesèque-des-Corbières, Durban-Corbières et Albas

Le toponyme qui deviendra « Fontjoncouse » apparaît relativement tôt dans l’histoire si l’on en croit l’abbé Antoine Sabarthès2. Le lieu figure en effet dans un acte de 795, comme désignant une villa (domaine agricole) : Villare eremum… que vocant Fontes… in villa Fontejoncosa 3. La forme du nom est donc alors déjà très proche de celle que nous connaissons aujourd’hui. Les mentions postérieures courant du IXe au XIIe siècle relevées par A. Sabarthès, avec quelques variantes, s’en écartent peu, agrégeant, ou non, les deux éléments du nom : Villare Fontes (815), In Fonteginoso=Fontjuncoso (992), In Fonte Joncoso (1056), Castrum quod vocatur Fonte Joncoso (1106), Fontjonquiosa…, Fontjoncoisa (1121-1149), Villa de Fontibus seu Sancta Maria de Fonte (1127), Funt junchusa (1156), Castrum de Fonte Juncoso (1157), Fontjonchosa (1160), In Fonte Joncoso (1161), Font Jancosa (1196), De Font Jonchoso (1196). Les mentions modernes relevées sont quasiment identiques à l’actuel toponyme : Fongoncouze (1595), Fontjoncouze (1781).
L’interprétation du premier élément du toponyme semble directement se rattacher au fons, fontis latin (fontaine, source), et est corroborée par la présence d’une source qui existe encore à l’heure actuelle au pied du noyau villageois.
Le second élément, jonc- ou junc- doit-il être rattaché au juncus latin (jonc) ? Cette interprétation littéraliste, souvent dangereuse en toponymie, risquerait de masquer une toute autre origine, indiscernable pour l’instant.

Le castrum (édifice fortifié) et, partant, l’indice d’une agglomération naissante, est attesté dès 1106 (cf. « Étymologie »). L’abbé Sabarthès, cité plus haut, signale d’ailleurs la seigneurie comme étant une des plus anciennes de l’archevêché de Narbonne « car elle remonte, en partie du moins, à 1056 » 4. L’archevêque de Narbonne, une fois éteinte la famille des seigneurs châtelains de Fontjoncouse, devient par la suite seul seigneur du lieu jusqu’à la Révolution, « sauf deux petits fiefs, Rieupaut et le Pech de Saint-Victor »

En 2013, la commune comptait 153 habitants. L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année

Elle repose essentiellement sur la viticulture avec le cru Corbières (AOC).

 

Lieux incontournables:

Église Sainte-Léocadie : Epoque de construction :

Mur nef et portail : fin XIIe début du XIIIe
Chevet : XIVe  siècle
Chapelles latérales : plus récentes
Remparts : contemporains de la nef. Fontjoncouse a été créé à la fin du 8e siècle par un espagnol émigré, Jean qui obtint en 793 une  « Aprision » c’est-à-dire le droit de défricher une terre inculte et d’en la propriété. Jean et ses compagnons y construisirent  une église sous l’invocation de Sainte  Léocadie, Sainte Espagnole. Au Xe siècle, cette église fut donnée à l’évêque de Narbonne par Jean et Oda seigneur de Fontjoncouse ; dans cet acte, elle est qualifiée de «  Mater ecclesia ipsius loci, quam vocant S. Leucadian »  une seconde église étant dédié à St Christophe et une troisième à St Victor. Il n’est pas douteux que le lieu ne fut fortifié des l’origine quoique le terme «  castrum » n’apparaisse qu’en 1106. Ces remparts s’appuient à l’église en dessinant un ovale irrégulier percé d’une seule porte. Celle-ci masquée par la végétation existe encore : son arc en plein cintre peut être rapporté au 13e siècle. Les nombreux textes qui se rapportent à la seigneurie archiépiscopale de Fontjoncouse s’ils constituent un ensemble précieux pour l’étude des droits féodaux du XII e au XIVe siècle ne contiennent rien qui nous éclaire sur l’édification de l’église actuelle et les remparts. En dépit de certains acharismes, il ne semble pas que la nef et le portail soient antérieurs au XIIe siècle et on notera avec curiosité qu’à ces chapiteaux romans frustes et primitifs les bouquets de feuillage s’alignent sur deux rangs en frise continue. Pas de remaniements important, murs consolidés par quelques contreforts, couvert refait en 1869. Description : Nef romane voûte en berceau brisé appareillé ; murs très puissants (1m50 d’épaisseur). Assises des parements : 31-35-31et de hauteur avec quelques galets plats dans les lits. Les deux travées de la nef sont séparées par un arc doubleau de profil rectangulaire, reposant sur des piliers demi-circulaires engagés. Les chapiteaux sont cantonnés de tête d’angle très saillantes, la corbeille garnie de feuilles très simples : feuilles tréflées portées par de longues tiges recourbées ou encore feuilles à deux folioles ; à l’arc triomphal, ce sont des feuilles simples posées sur deux rangs. Hauts tailloirs nus. La 1ère travée est voûtée en pierres d’appareil,  la 2eme voûtée d’un lattis cintré. Malgré son aspect gothique, le sanctuaire est d’origine romane.  Comme le montrent les piliers engagés demi-circulaires dont les chapiteaux présentent des décors semblables à ceux de la nef ; ces supports sont seulement plus maigres. Il est voûté sur ogives avec formerets ; la clef ornée d’une simple rosace présente un texte de renfort dans l’angle obtus.  Il n’est pas douteux que ce chevet n’ait été remonté à l’époque gothique comme le montre en plan la disposition des murs et leur épaisseur relativement faible ; il resterait à déterminer si les piliers supports d’aspect roman, sont des éléments remployés ou si leur style a été influencé  par celui des supports de la nef ; on regrettera pour cette étude, l’absence des bases qui sont toutes mutilées ou refaites.                 Les chapelles latérales du sanctuaire ne présente aucun caractère et sont probablement récentes. Une corniche, chanfrein et listel court tout le long de la nef. Le clocher barlong est adossé au mur occidental ; les liaisons prouvent qu’il est plus récent que ce mur. Portail : Il s’ouvre au nord de la travée de fond. C’est un portail en plain cintre à 4 rouleaux, sans tympan, de 1m80 d’ouverture sur 2m55 de hauteur. Les 6 claveaux de l’arc intérieur mesure de hauteur. L’arête de chaque rouleau est travaillée en boudin ; une archivolte de l’intérieure repose sur des culs de lampe, têtes couronnées de cheveux en dents de scie et elle est ornée au sommet d’une tête en relief informe. Cette  archivolte se situe entre la 3eme et le 4eme rouleau ; ce dernier non arête travaillée, non en boudin mais en chanfrein de 78mm à cone plan à la base.

Ermitage et chapelle Saint-Victor : Matériaux de construction : Calcaire éocène, extrait sur place ; arcs en turret caverneux,  provenance probable : Fabrezan. Historique : Lorsque Jean et Oda, seigneur de Fontjoncouse, cédèrent le domaine, en 963, à l’archevêque de Narbonne, la chapelle de Saint Victor existait déjà, comme en fait foi le texte de ce document : « cum ecclesiis suis quae sunt fundatae, una…..,alia……, un honore sancti Victoris » Situé sur un sommet abrupt, dans site sauvage et d’accès pénible, cette chapelle pouvait tenter les fondateurs de l’ermitage isolé du monde. C’est ainsi que Pierre de Lerce, dont l’histoire est bien curieuse, tenta d’y fonder un monastère.      Pierre de Lerce était un religieux de Fontfroide qui, en 1177, se rendit coupable du crime d’apostasie  pour avoir fondé le couvent sans le consentement de l’abbé. Son intention de fonder lui-même une communautés religieuse. I n’est pas de ceux qu’il n’ait du s’assurer, auparavant, de puissants appuis. L’Abbé de Fontfroide s’abstint de fulminer contre lui et, d’autre part il reçut des seigneurs du pays des dons important. En 1197, Gaucerand de Fontjoncouse lui donna des terrains dans le lieu de Montveyre, dominé par le Pech de Saint-Victor, à la condition de construire un monastère dont les femmes seraient exclues. L a fondation lui fut confirmé en 1200, avec exemption des dîmes, gabelles et autres taxes ; le donateur se réservait le droit d’entrer dans le nouveaux monastère comme religieux, quand il voudrait. En 1198, Pierre de Lerce acheta, moyennant  500 sols anciens, un domaine voisin, de Guillaume de Durban. Parmi d’autres ventes et donations qui s’échelonnent de cette date à 1202, on note celle de Reymont de Jonquières de Durban. Toutes ces mutations furent sanctionnées et confirmées par le vicomte Amalric de  Narbonne en 1202.  Ce monastère n’eut qu’une durée éphémère : dès 1206, à la …de circonstance mal établies, Pierre de Lerce demanda à l’abbé de Fontfroide l’obtint, et rentra son pardon, et rentra dans cette abbaye avec les frères de Montveyre.  Le monastère de Fontfroide y gagna ce nouveau domaine, dont Guillaume de Durban lui confirma la possession à partir du jour des kalendes de de l’inventaire relatif à cette confirmation, note 5 : … Pierre de Lerce qui avais bâtit le monastère de Montveyre qu’il avais donné audit Fontfroide avec tous ses biens, reconnaissant qu’il avait créé ledit monastère de Montveyre sans le consentement dudit abbé … »
Dolmen de Pallats :
Dolmen de Bellongue
Dolmen del-Palet, sépulture néolithique, date du chalcolithique bronze ancien.
L’Arche, arche naturelle, serait la seule de l’Aude.
Sentier pédestre au pied du Pech Saint-Victor
Sentier pédestre de l’Arche, Départ : A l’entrée du village, à partir du parking, remonter l’escalier, prendre à gauche le chemin, traverser l’avenue ST Victor, prendre en face la ruelle traversant les jardins potager, passer devant le lavoir de 1895, traverser la place « Aurélie Salel », laisser la fontaine sur votre gauche, remonter la rue du Château, tourner à gauche, passer la porte du Château du 12 XII siècle, remonter jusqu’a l’église du 12 XII siècle, redescendre à droite devant le cimetière, prendre le chemin qui monte à gauche direction le « Moulin des Amarels ». Arrivé sur la route en béton prendre à gauche, après une centaine de mètre à droite ce trouve le moulin a vent des « Amarels ». Reprendre le chemin sur 250m, à la pancarte « L’Arche » prendre à droite sur 60m, puis à gauche sur 500m, la pancarte « L’Arche » prendre à droite le sentier sur 250m, la pancarte « L’Arche » prendre à droite jusqu’à « L’Arche ». En passant sous L’Arche, le chemin remonte à gauche, sur la crête et contourne une succession de gros bloc calcaire sous la falaise. Descente : 2 options (Attention la descente en période humide peu être dangereuse, les deux passages délicats sont équipés de chaines) ;  1.   Versant NO (à droite) à travers les barres rocheuses on rejoint le pied des falaises d’escalade, la  descente face au vide peu être impressionnante. 2.   Par la gorge de Bellongue (à gauche) direction SO, le chemin descend dans la gorge et rejoint après un passage délicat (si humide) sur une dalle incliné (bonnes prises). Devant le site d’escalade, redescendre, jusqu’à la petite route qui vous ramène au village sur la droite.   
Point de vue panoramique : 2 tables d’orientation situées sur le mont St Victor
Vestiges romains
Moulins, la commune compte 6 moulins, un moulin à vent dit des Amarels, en ruine, situé sur le Devès au dessus du village. Et 5 moulins à eau situés sur le bord de la rivière Ripaud, le 1er se situe au lieu dit Mourels, le 2ème dit du Carlat, situé sur le bort de la route, le 3ème se trouve sous le grand pont, dit du Laurier, le mieux conservé, il conserve encore sa meule dormante. Du 4ème il ne reste que les 4 murs dit du Bexen, et le dernier, dit des 3 peupliers, est actuellement une habitation.
Grottes, il y a 4 grottes sur la commune.
Auberge du Vieux Puits, restaurant classé 3 étoiles au guide Michelin 2010.
Site d’escalade de Bellongue
Dinosaure, des fouilles sur un gisement du Maastrichtien supérieur on permis de découvrir des restes d’hadrosaure.
Fontaines, la fontaine située au centre est à l’origine du nom du village Fontejoncosa, la fontaine des joncs. Sa forme actuelle date de 1888. La commune est riche de plusieurs fontaines, et en particulier la fontaine du Laurier sur le bord du Ripaud.
Lavoir, sa construction date de 1895.
Château (détruit) : À la fin du XVIIIe siècle déjà, le château, propriété de l’archevêque de Narbonne, est signalé comme étant « ruiné »

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