Cascastel-Des-Corbières
Cascastel-des-Corbières est une commune française située dans le département de l’Aude, en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Cascastellois.
La commune est située dans les Corbières maritimes à 13 km à l’ouest de Durban-Corbières.
Cascastel devint Cascastel-des-Corbières afin de faire profiter la commune de la renommée du terroir viticole, le conseil municipal a demandé et obtenu l’adjonction de son terroir en 1951.
Cascastel : Caltius (« homme latin ») et castellum (« château-fort»).
Le patrimoine médiéval de Cascastel est relativement bien connu par une charte de 1390, portant sur la reconstruction du Fort et les agencements avec le château existant.
Au XIIIe siècle, les droits seigneuriaux sur Cascastel se partageaient entre les abbés de Lagrasse et deux co-seigneurs laïcs, Raymond de Castel et Sicart de Cascastel. Comme cela se voyait à cette époque, ils devaient posséder en commun le château.
En 1734, Gaspard de Pailhoux, médecin des États du Languedoc et son épouse, la noble Marie-Thérèse de Ros y Sorribes se portent acquéreur du fief noble de Cascastel dont le sous-sol se trouve composé de mines antiques et médiévales contenant des ressources minéralogiques variées.
Leur fils unique, Joseph Gaspard de Pailhoux de Cascastel (1726 Toulouse – 1808 Cascastel), chevalier, seigneur haut-justicier de Cascastel, seigneur de Villeneuve, de Rouffiac, de Saint-Jean de Barrou, d’Embres et de Castelmaure et conseiller au Conseil Souverain du Roussillon, vivant au château de Cascastel, fonde en 1779 une association avec Jean Pierre François Guillot-Duhamel, Louis Charles Pelletier puis Jean-Antoine Chaptal pour l’exploitation de mines recelant de métaux, aussi bien sur ses terres (mines des Corbières) qu’alentour (mines de Palairac). Il fut le dernier seigneur de Cascastel et en fut le maire après la Révolution.
Le mari de sa fille Jacquette Claire Josèphe de Pailhoux de Cascastel, le général Luc Dagobert (1736 château de la Grande Communière à La Chapelle-en-Juger – 1794 Puigcerda), seigneur de Fontenille, participa lui aussi à l’entreprise des mines.
En 2013, la commune comptait 227 habitants. L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année
Son vignoble produit plusieurs AOC
La coopérative de Cascastel
Façade de la cave de Cascastel
Fitou (AOC) un vin rouge d’appellation d’origine contrôlée produit sur une petite partie au sud du massif des Corbières, dans l’Aude. Il est protégé par l’INAO depuis 1948.
[La photographie couleur montre des vignes pkantées en coteau peu pentu. Le sol travaillé montre une terre grise ardoise mêlée de petits cailloux de même couleur. Une haie d’arbre empli le fond du vallon. En arrière plan, une autre vigne fait face de l’autre côté du thalweg.]
Les vignes près de Cascastel (juin 2010).
Corbières (AOC) L’appellation est en volume la première du Languedoc et la quatrième de France. La culture de la vigne dans le massif des Corbières remonte au IIe siècle avant notre ère, elle fut introduite par les marchands grecs mais se développa réellement au début de l’occupation romaine. Le vin de Corbières est reconnu par l’INAO comme vin de qualité supérieure (VDQS) depuis 1951, puis comme appellation d’origine contrôlée (AOC) depuis 1985.
Rivesaltes (AOC) est un vin doux naturel d’appellation d’origine contrôlée produit autour de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales et l’Aude. Le nom de l’appellation peut être complété par les mentions « ambré », « grenat », « tuilé » et « hors d’âge ». Cette AOC est protégée par l’INAO depuis 1972.
Muscat de Rivesaltes est un vin doux naturel d’appellation d’origine contrôlée produit près de Rivesaltes sur une vaste partie des Pyrénées-Orientales et une plus petite de l’Aude. Le nom de l’appellation peut être complété par la mention « muscat de Noël » s’il est commercialisé à partir du 1er novembre de l’année de récolte. L’AOC est protégée par l’INAO depuis 1972.
Lieu incontournable:
La tour du château de Cascastel
Elle date du XIIe siècle. Elle est exceptionnelle par la qualité de sa construction et son état de conservation.
Ses assises de 2,50 m d’épaisseur supportent une salle couverte par une voûte de 8 mètres de hauteur. Côté rivière, un escalier est creusé dans l’épaisseur du mur. Outre qu’il facilita la construction, cet escalier permettait à un guetteur d’accéder à la plate forme.
Cette tour construite pour assurer la fonction de guet et la sécurité des seigneurs laïcs affirmant leur autorité sur le territoire, abritait aussi les archives de la communauté villageoise, baux et chartes divers, elle protégeait des salles voûtées servant de celliers.
L’entrée primitive se situait à hauteur du premier étage. Elle donne aujourd’hui à l’intérieur du bâtiment qui est collé à gauche de la tour. On y accédait par des moyens mobiles que l’on pouvait retirer en cas d’alerte. Un mur d’enceinte assez bien conservé séparait la tour et les châteaux des seigneurs du reste du Fort. En 1390, ce mur était neuf, mais le reste du Fort était en fort mauvais état et les habitants soumis aux raids quasi journaliers des mercenaires venant de l’Aragon tout proche. Le Fort fut reconstruit en moins de trois ans.
C’est un corps de logis du XVIIe siècle qui s’adosse à la tour et donne sur une terrasse.
En 1737, la Dame de Cascastel, Marie-Thérèse de Ros y Sorribes, veuve de Gaspard de Pailhoux et mère de Joseph Gaspard de Pailhoux de Cascastel, obtint du Bayle François Amiel, et d’autres habitants, tous les jardins situés à « l’horte sur la ville ». Ces jardins, avec le béal et les moulins, formaient alors un même tènement, face au château, avant qu’un pont ne réunisse à ces jardins la terrasse du château.
La baie, en bas à gauche du corps de logis, ouvre sur le salon aux gypseries. D’époque Louis XIII, il est surplombé par un plafond à la française, une deuxième campagne de travaux lui ajoutant une cheminée et des moulures de style Louis XIII-Louis XIV (de même que dans la grande chambre Louis XIII située au-dessus du salon). Enfin, le remarquable décor de gypseries résulte d’une dernière campagne de travaux, Louis XIV-Louis XV.
Ce décor de gypse dans un style baroque, commandité par Joseph Gaspard de Pailhoux de Cascastel, dernier seigneur du lieu, s’articule en quatre panneaux : face aux fenêtres (sud-ouest) la Chasse ; vers la tour (nord-ouest) le Jardin ; face à la Chasse, occupé par la cheminée et les fenêtres (nord-est), la Volière et face à la tour (sud-est) les Champs.
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