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Argeliers

Le 11 mars 1907, le signal de la révolte est donné par un groupe de vignerons du Minervois, dans le village d’Argeliers. Ils sont menés par Marcelin Albert et Élie Bernard lequel fonde le Comité de défense viticole ou Comité d’Argeliers. Il organise une marche, avec 87 vignerons, vers Narbonne, pour avoir une entrevue avec une commission parlementaire. Après ses dépositions, le Comité de défense fait un tour de ville en chantant pour la première fois La Vigneronne, qui dès ce jour là devint l’hymne de la révolte des gueux1.

Premier numéro du Tocsin

Élie Bernard fut nommé plus tard secrétaire général de la Confédération générale de vignerons du Midi. C’est dans le cadre du comité d’Argeliers, qui regroupe tous les producteurs, qu’est préparée la riposte à la crise2. Le 14 mars, Albert Sarraut, originaire de Bordeaux, sénateur de l’Aude et sous-secrétaire d’État à l’Intérieur, se fait tancer par Clemenceau pour avoir tenté de plaider la cause son électorat : « Je connais le Midi, tout ça finira par un banquet » lui affirme Clemenceau, président du Conseil qui siège place Beauveau, au ministère de l’Intérieur3.

Le 24 mars, devant 300 personnes se tient un premier meeting organisé par le « Comité d’Argeliers » à Sallèles-d’Aude. Marcelin Albert, se fait remarquer par ses dons d’orateur et son charisme. Pour les viticulteurs présents, il devient l’apôtre, le roi des gueux, le rédempteur. La principe de tenir chaque dimanche un meeting dans une ville différente est adoptée3.

Le 21 avril, dix à quinze mille viticulteurs se retrouvent à Capestang4. Ce dimanche a lieu la publication du premier numéro du Tocsin édité par le Comité d’Argeliers. C’est un hebdomadaire dont Marcelin Albert assume la direction et Louis Blanc la rédaction. Ce numéro contient une adresse au Parlement afin que soit voté une loi contre la fraude3.

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